Louise est née au mois d’août 1921. Lorsqu’ils ont refait son livret de famille, ils se sont trompés sur la date. Ils ont indiqué le 26 août. Mais comme elle le dit : « mon livré ensem sat la ba té acord pas ! Zot la tir su mon livré é la done a moin sat la mairie, mais moin lé né le 25. Néna y souhait le 25 et néna y souhait le 26 ». Elle habitait au quartier dit de « La Bute » (croisement rue du Presbytère et de la rue François de Mahy). Elle avait 2 sœurs, 5 frères et ses parents ont toujours été bienveillants avec elle. Quand elle a eu 16 ans, elle a quitté l’école et s’est occupée de sa maman qui était malade pendant 13 ans. Louise avait reçu des demandes en mariage mais sa maman étant invalide, était inquiète pour son propre devenir puisque sa fille s’occupait d’elle. Louise lui a alors répondu : « par la grâce de dieu ma soign a ou jusko dernié ». A cette période, elle faisait également de la couture : des robes de mariée, de communion, des costumes d’homme.
Après le décès de sa maman, elle a reçu une demande en mariage. Ses frères et sœurs étaient inquiets pour elle puisque son prétendant avait déjà 8 enfants d’un premier lit. Mais elle a succombé à son charme et s’est mariée à 39 ans puis s’est installée à Basse Terre. Elle a eu 2 filles et elle est fière d’avoir fait marier les 8 enfants de son conjoint. Elle a 6 petits-enfants de ses deux filles et de très nombreux petits enfants du premier lit (au moins une vingtaine). Elle les considère d’ailleurs tous comme ses propres enfants. Elle était très heureuse de sa famille recomposée. Enfin, Louise nous confie que : « Moin té pas le mond pour ral cœur é si ou fé le bien ou récolt le bien ».