La pêche

Consulter cette rubrique c’est l’envie de découvrir Saint-Pierre, capitale du Sud, sous sa vraie nature. Une ville rafraichie par les alizés du sud ouverte sur l’Océan Indien grâce à son Port.
Originellement la Ville de Saint-Pierre fut peuplée par les colons qui voulaient s'émanciper de la tutelle de Saint-Paul. La ville de Saint-Pierre est située à l'embouchure d'une rivière, elle peut donc bénéficier d'un abri naturel pour les embarcations. Elle était alors le lieu idéal pour développer une Ville nouvelle ouverte sur la mer.

Le port de Saint-Pierre

Le 12 mars 1854, le gouverneur créole Henri Hubert Delisle accompagné du maire Charles Motais scelle la première pierre de la jetée Est du port de Saint-Pierre (actuelle Jetée de Terre-Sainte). Le port sera inauguré le 23 octobre 1883. À cette date, un bâtiment de 600 tonneaux peut entrer dans le port, et trois navires de 300 tonneaux peuvent s'y retrouver ensemble. Les travaux se poursuivent ensuite et en 1886 un navire américain de 569 tonneaux, le Lyman rentre dans la rade. 
Au fil des années le port de Saint-Pierre est devenu un port de pêche et de plaisance pour le plus grand bonheur des usagers. Le port de Saint-Pierre compte 400 places et la plupart des propriétaires de bateaux sont des plaisanciers (environ 95 %). Le Port se voue aussi bien à la pêche au large dite communément pêche hauturière qu’à la pêche traditionnelle.
A Saint-Pierre, nous avons différents types de pêche et plusieurs endroits pour pratiquer ce loisir. Il y a la pêche en haute mer sur embarcation, la pêche sur le cap et enfin la pêche sous-marine.

La pêche à Saint-Pierre

Le littoral réunionnais offre des profondeurs et des reliefs favorables à l’habitat des poissons. C’est ainsi que différents types de pêche peuvent être pratiqués : la pêche en haute mer, la pêche sur le cap et la pêche sous-marine

La pêche en haute mer

En bateau, au départ du port de Saint-Pierre, vous pourrez pratiquer essentiellement la pêche à la traine, le JIG, et la pêche dite « pêche au fond ». La bathymétrie forte vous offre des profondeurs de près de 200m à seulement 300 mètres du rivage, ce que nous appelons « le tombant ». 
 

La pêche à la traine consiste à laisser trainer un leurre à l’aide d’un moulinet derrière le bateau à vitesse lente, moyenne et/ou rapide (en fonction du type de poisson à attraper). L’objectif de cette technique est d’attraper des pélagiques essentiellement des marlins, espadons, voiliers, thons jaune, bonites, dorades.
Lorsqu’un marlin, un espadon ou un voilier est ferré, de beaux combats peuvent s’engager. Ils peuvent durer parfois plusieurs heures. Les spécimens atteignent souvent les 350 à 400 kilos. C'est ainsi que l'environnement favorable vous permettra de ferrer de beaux spécimens tels que marlins, espadons, thons jaunes, bonites, dorades, Wahoo...

A Saint-Pierre, et plus communément à La Réunion, les pêcheurs utilisent essentiellement 3 moyens pour essayer d’attraper des poissons à la traîne.

• Le premier consiste à repérer « une épave dérivante » en mer (généralement un branchage ou bien un tronc d’arbre qui flotte) et à trainer le leurre ou bien l’appât à proximité. Les pélagiques sont très souvent près des épaves pour se nourrir des petits poissons qui ont élus domicile. C’est le même principe que le DCP (dispositif de concentration de poisson).
• Le deuxième moyen, pour attraper des thons-bananes par exemple, est de traîner le leurre ou bien l’appât au dessus du tombant près de la côte. Pratiqué le plus souvent en été et aux aurores ou peu avant le crépuscule cette technique a prouvé son efficacité.
• Enfin le troisième moyen consiste à repérer « des oiseaux qui travaillent ». Cette expression signifie que des oiseaux (pétrel de barau, puffin, macoua, paille en queue) chassent les bancs de poissons pour se nourrir. En plein vol, ils plongent littéralement dans l’eau pour attraper leur proie. Le pêcheur passe sur la zone de pêche pour appâter les plus gros poissons.

Mais c’est bien connu, demandez à n’importe quel pêcheur Saint-Pierrois comment il a fait pour attraper un marlin, il vous répondra que : « C’est le coup du hasard, en rentrant au Port à quelque milles nautiques… ».